Un certain temps déjà que ça grésille
que la lumière perd chaque jour un peu de sa lumière
que petit à petit et sans un bruit,
la flamme dans ton regard s’amenuise.
On ne les a pas vraiment vu s’en aller
les étincelles dans tes yeux qui disparaissent
qui s’en vont dans un courant d’air,
jusqu’à ce soir d’hiver
où sans prévenir
la lumière disparait tout à fait.
Soudain,
littéralement,
dans un bruit d’ampoule qui grille :
tu t’éteins.
C’est la nuit alors
la nuit qui tombe à l’intérieur de toi
qui s’immisce dans tes yeux
et prend possession de ton corps.
Il faudra beaucoup de jours tendres
de rêves et d’espérance
pour chasser l’obscurité et
hisser à nouveau
quelques étoiles
jusque-là.
*