Post-it

L'air chantonné toute la journée ou presque, la mélodie fredonnée dès le petit-déjeuner.

Les poèmes déchirés au petit matin.

La peau de V. encore chaude de sommeil et mon baiser dans son cou. Le courage à trouver pour la journée.

Le sommeil de plomb qui a fait de moi un petit soldat, de pacotille.
La nuit qui n'offre pas de trêve. Sommeil sans rêves.
Le printemps qui chante et le renard qui hurle.  
Le cœur qui tangue et les jambes qui vacillent.
Le calendrier qui terrifie. Les jours barrés qui ont disparus à tout jamais.
Les sourires et les moues boudeuses des petits, leurs rires qui s'envolent haut dans le ciel. 
Le temps que je décompte, celui qu'il reste avant le repos, enfin, celui qu'il me reste à rester debout avant de pouvoir rêver d'océan et d'écriture. Celui qu'il reste avant de pouvoir souffler. Et de compter à nouveau, pour autre chose.

 

 

Je compte.

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