de quelle mémoire

Cette odeur, c'est un souvenir rejailli de je ne sais où, de quelle mémoire, de quelle enfance. On croit parfois tout perdre, que tout glisse entre nos mains pourtant serrées jusqu'à la douleur, et puis on réalise un jour que tout est là, finalement, ancré quelque part, dans le corps, sous la peau, et que la mémoire n'est pas qu'une voleuse de souvenirs. C'est un parfum familier, c'est doux et ça tient chaud, ça réconforte comme les bras d'une maman. Cette odeur est une consolation, elle chasse la peur, elle ressemble à une berceuse que l'on chantonnerait à un tout petit enfant qui pleure. Elle m'étreint, elle m'enveloppe, elle m'apaise. Elle fait battre mon cœur plus lentement.

Ce parfum, il est l'incarnation olfactive de la douceur et de la tristesse d'un amour perdu.