Ciel d'orage

 

Les oiseaux, dans l'urgence de leurs bruissements d'ailes, ont annoncé la tempête. Trois hirondelles ont traversé le ciel, elles volaient très bas, très près de moi. Je crois qu’elle fuyait vers le nord.

J’ai pensé à ce titre de livre, Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce.

Le vent aussi, haut, dans les feuillages des arbres, nous hurlait de nous mettre à l'abri.

Le ciel s'est obscurci d'un coup. La nuit en plein jour.

Et puis une lumière d'or, surgie d'on ne sait où.

Le premier grondement.

L'éclair qui déchire le ciel.

Les premières gouttes de pluie tombent sur la terre chaude. L'odeur âcre des orages d'été remonte du sol.

En quelques secondes, l’eau se déverse sur les champs, les maisons, les routes.

 

En sortant mesurer l’étendue des dégâts, je trouve un oiseau mort devant la baie vitrée. Il a dû y voir s’y refléter le ciel.

Je marche dans l’herbe mouillée, il fait nuit, je ne sais pas où je pose mes pieds. La terre humide et fraîche.

Hormis l’oiseau sans vie, tout est a sa place. La maison est habituée aux assauts du ciel. Elle résiste.

 

Le calme est revenu.

Les grillons se sont remis à chanter.

La nuit, la vraie, peut enfin envelopper le monde et semer du sable sur le visage des enfants.

Demain, je sais que l'aube sera belle.

 

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